Les personnes souffrant d’asthme peuvent constater une aggravation de leurs symptômes respiratoires lorsqu’elles pratiquent une activité physique, ce qui est particulièrement vrai dans les climats froids. Cependant, avec des stratégies de traitement appropriées, la plupart des asthmatiques peuvent faire de l’exercice sans ressentir d’effets indésirables.
La condition communément connue sous le nom d’asthme induit par l’exercice est plus précisément appelée bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE). Bien qu’en soit, l’exercice n’est pas une cause directe d’asthme, il peut provoquer une bronchoconstriction chez les personnes déjà confrontées à ce problème respiratoire.
La bronchoconstriction provoquée par l’exercice
La bronchoconstriction induite par l’exercice se caractérise par l’apparition de symptômes asthmatiques pendant ou après une activité physique. Lorsqu’une personne entreprend un exercice physique vigoureux, il se produit généralement une augmentation de la fréquence respiratoire. Cela peut entraîner une réduction de la teneur en eau des voies respiratoires et contribuer au rétrécissement des voies d’accès aux poumons, ce que l’on appelle la bronchoconstriction.
Chez les personnes souffrant d’asthme, cette réaction respiratoire peut être plus prononcée en raison de l’inflammation chronique et de l’accumulation de mucus dans les voies respiratoires, ce qui complique le processus respiratoire.
En conséquence, le BIE peut se manifester par un toux, une respiration sifflante ou une gêne thoracique, dont l’intensité varie de légère à sévère. Jusqu’à 90 % des personnes souffrant d’asthme peuvent souffrir de BIE. Il est particulièrement répandu chez les adolescents et les jeunes adultes.
Les signes et symptômes du BIE
La toux est le principal symptôme associé à la BIE et peut parfois en être le seul indicateur. D’autres symptômes peuvent apparaître, notamment une gêne au niveau de la gorge, un essoufflement, une respiration sifflante, une diminution de l’endurance à l’effort ou une oppression thoracique.
Ces symptômes n’apparaissent généralement pas immédiatement au début de l’activité physique, mais tendent à se manifester au fur et à mesure de l’exercice et s’intensifient souvent 10 à 15 minutes après l’arrêt de l’activité.
Identifier les causes sous-jacentes de cette forme d’asthme
Les médecins indiquent que le BIE résultant de la perte de chaleur et d’eau des voies respiratoires lors d’une respiration intense, en particulier lorsque l’air inhalé est plus sec que celui qui se trouve déjà dans le corps. Ce phénomène peut entraîner une déshydratation et créer des difficultés respiratoires.
Une respiration rapide, souvent par la bouche, permet à l’air non filtré, plus frais et plus sec d’accéder directement aux voies respiratoires, ce qui peut déclencher des réactions asthmatiques.
Les facteurs de risque associés à la BIE
Certaines conditions peuvent augmenter la probabilité de souffrir de BIE pendant l’exercice, notamment une forte concentration de pollen, la présence d’irritants en suspension dans l’air, les climats froids et secs ou une exposition aux vapeurs de chlore.
Notamment, la sécheresse de l’air peut être un facteur déclenchant plus important que la seule température.
Quelles sont les complications potentielles du BIE ?
Les personnes souffrant de BIE peuvent être enclines à renoncer à toute activité physique pour éviter de déclencher leurs symptômes. Cet évitement peut conduire à une perte de nombreux bénéfices pour la santé associés à un exercice régulier et limiter la participation à des activités agréables.
En outre, pour les personnes souffrant d’asthme sévère ou non prises en charge, les BIE peuvent entraîner des complications graves, telles que des difficultés respiratoires importantes.
Les conversations avec un médecin sont cruciales pour élaborer des stratégies optimales de gestion de l’asthme, y compris en ce qui concerne l’exercice physique.
Les approches thérapeutiques
La première étape de la prise en charge de la BIE consiste à collaborer avec un médecin afin d’établir une approche thérapeutique globale. Les médicaments de contrôle à long terme peuvent être efficaces pour prévenir les symptômes asthmatiques, même pendant l’exercice. En outre, les médicaments à courte durée d’action peuvent contribuer à atténuer l’apparition des symptômes dus à la BIE.
Toute personne fréquemment confrontée à un BIE devrait consulter son prestataire de soins de santé pour obtenir des conseils personnalisés, en particulier si les symptômes persistants ou ne répondent pas aux inhalateurs à soulager rapidement.
Mesures préventives
Avec une préparation et une gestion adéquates, il est possible de diminuer, voire d’empêcher l’apparition des symptômes de l’asthme associés à l’exercice. Il est essentiel de respecter les recommandations médicales concernant les médicaments, tant au niveau de leur utilisation que du moment où ils sont pris.
Une personne asthmatique doit toujours avoir en sa possession un inhalateur de secours pendant l’activité physique pour faire face à des événements asthmatiques graves et inattendus.
En résumé
En cas de BIE, l’exercice ne provoque pas d’asthme ; il peut au contraire déclencher divers symptômes, voire entraîner une crise d’asthme chez les personnes déjà déterminées comme telles. Les personnes qui ne souffrent pas d’asthme peuvent néanmoins présenter des symptômes similaires en cas de BIE.
La plupart des personnes asthmatiques présentent une forme légère qui répond favorablement aux médicaments. Ainsi, le respect des conseils des professionnels de la santé sur l’utilisation des médicaments peut permettre de gérer et éventuellement de prévenir les symptômes de l’asthme liés à l’exercice, ce qui permet un mode de vie plus actif et plus satisfaisant.